Faute de troupes au
sol avec lesquelles ferrailler, Daech expédie une poignée de tirailleurs par
les jolis boulevards de Paris. Deux petites berlines allemandes suffisent à
convoyer une fratrie islamique qui
s’en donne à cœur joie : ball-trap aux terrasses de café, tuerie nazie au Bataclan, feu d’artifice à
Saint-Denis.
Les possédés de
Mahomet se saisissent d’une faille béante du monde civilisé. Ils capitalisent
sur une couardise. Leurs cibles choisies évitent soigneusement les sables de
Syrie, refusent le choc frontal, le corps à corps fatal, treillis contre
treillis.
C’est pourquoi ils
viennent en auto nous sortir de notre salle de concert. Ils nous empoignent par
le collet, nous exécutent en faux guerriers. Nous sommes aujourd’hui surtués, à
visage découvert : par une soldatesque sans complexe et par une grotesque absence
de défense !
A craindre la mort,
à ne plus vouloir périr pour la moindre grande cause – Dieu, la Nation, la
Liberté -, nous nous désignons en victimes, nous sommes vaincus d’avance, nous
somme des cibles faciles.
Les barbares
arpentent nos boulevards, drogués de haine idolâtre, bourrés d’autant
d’explosifs que de catéchismes primaires, viennent nous déloger sans peine de
notre retranchement.
La réponse solidaire de « Même pas peur »
n’est qu’un mensonge sur soi-même, une fausse armure, une vaine posture. Car
des civils aux soldats, nous avons tous peur de mourir.
« Même pas peur »,
c’est en revanche l’éclatante vérité de sang des huit frères combattants, producteurs d’Enfer au prix du Paradis.
Notre solidarité
masque une impuissance. Il faut lire « La dernière bataille de France »
(Gallimard, octobre 2015). Le général Vincent Desportes y cite Charles de
Gaulle : « Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des
intérêts ».