jeudi 4 juillet 2013

Chien d'arrêt

Ma main de parchemin se refuse au dessin. Elle s'abstient de toute fin. Elle est éblouie par la candeur du papier. Elle cogite, s'interroge sur la hâte.
L'index courbe une phalange sur un pouce, bravement idiot, à figure de madone. Je presse une touche, Bach tente une fugue. Je sonne la musique comme un domestique.
La feuille est une proie qu'on cueille d'un doigt. C'est une peau de première communiante. J'hésite à noircir par peur du pire. Le songe d'un doigt est une rêverie de chien d'arrêt.

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