Nafissatou a lâché
son candidat chouchou. La dame de Manhattan abandonne son bonhomme de président
en rase campagne. Elle l’avait précipité à l’Elysée, chef d’une nation amie,
sous le coup d’une grosse émotion, d’une odieuse brutalité d’oreiller. Nafissatou
s’en mord les doigts. Elle a défait son roi. L’effet Nafissatou, c’est fini.
La gouvernante
new-yorkaise a voulu qu’il se taise et retourne en Corrèze. Elle a destitué
l’homme de Tulle, épaulé d’un coup de pouce, aidé des bons offices du serial killer François le Sarthois qui a
estourbi l’utile Sarkozy, rassembleur idéal d’électeurs socialistes.
Nafissatou a fait
son temps, Hollande son mandat. Fillon a fait d’une pierre deux coups. On
tourne la page de deux présidents assez quelconques qui ont échoué à requinquer
la grande nation. Le roman s’écrit avec d’autres protagonistes, d’autres
lieutenants à mentors morts : Rocard pour Valls, Séguin pour Fillon, et
même Hollande pour Macron. Au cœur du récit, sous la plume de l’auteur, on identifie
une reine de la dynastie Le Pen, Marine la croquemitaine. A la gauche de toutes
ces droites, figure le bouillant Mélenchon, joyeux castriste et méchant
compagnon.
A voir notre rubicond « pépère » devenir blême, se justifier à l’antenne des déboires de sa fonction, on songeait à un boxeur groggy, baladé dans les cordes, les yeux baissés, en difficulté sur ses appuis. Car ledit pépère n’était plus unitaire. Il redoutait les discours, les misères de Montebourg à l’embarrassante primaire. Les vaincus qui reculent, les battus d’avance qui renoncent provoquent une suspecte indulgence. D’aucuns parlent d’un courage certain à fuir la défaite comme une certitude du destin. Or il n’y a rien de magnanime à jeter l’éponge avant le gong. La lucidité est une vertu d’homme du marais, d’un partisan tiède des justes milieux.
Ma seule gentillesse à l’adresse du petit président en détresse sera de me remémorer la belle parole de l’auteur de La Pesanteur et la Grâce : « On ne possède que ce à quoi on renonce. » Le préretraité de l’Elysée, le non-candidat, est désormais propriétaire de cette liberté-là. On retiendra de lui que le plus beau jour de sa vie s’est situé au soleil du Mali. Il m’aura échappé qu’il avait « réenchanté le rêve français », cette sorte d’identité heureuse à la Juppé.
A voir notre rubicond « pépère » devenir blême, se justifier à l’antenne des déboires de sa fonction, on songeait à un boxeur groggy, baladé dans les cordes, les yeux baissés, en difficulté sur ses appuis. Car ledit pépère n’était plus unitaire. Il redoutait les discours, les misères de Montebourg à l’embarrassante primaire. Les vaincus qui reculent, les battus d’avance qui renoncent provoquent une suspecte indulgence. D’aucuns parlent d’un courage certain à fuir la défaite comme une certitude du destin. Or il n’y a rien de magnanime à jeter l’éponge avant le gong. La lucidité est une vertu d’homme du marais, d’un partisan tiède des justes milieux.
Ma seule gentillesse à l’adresse du petit président en détresse sera de me remémorer la belle parole de l’auteur de La Pesanteur et la Grâce : « On ne possède que ce à quoi on renonce. » Le préretraité de l’Elysée, le non-candidat, est désormais propriétaire de cette liberté-là. On retiendra de lui que le plus beau jour de sa vie s’est situé au soleil du Mali. Il m’aura échappé qu’il avait « réenchanté le rêve français », cette sorte d’identité heureuse à la Juppé.
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