mercredi 15 novembre 2017

Les borduriers ont soif

Lacroix déborde à l’aile, deux fois plante un essai, un poignard d’orfèvre dans la glaise zélandaise. Vitesse, hardiesse et petitesse. Lacroix l’échevelé rappelle Dominici le fêlé. Lilliput plonge dans l’en-but en bête féroce, rosse le gigantesque Black. Nos borduriers ont soif, savent changer l’aplomb en or massif. Voilà pour le quatorze de La Rochelle.
Je pose Lacroix, divise par deux. Je retiens zéro par le maillot. J’obtiens Macalou, le longiligne athlète du stade français, numéro sept. Il chaparde en touche comme un bandit de vieille souche. Il se rit de la rangée kiwi. C’est un flanker baroudeur, aussi flamboyant que le Magne d’antan ou le Rupert de naguère. C’est un fils du temps jadis.
Le Quinze de Novès a fait des prouesses. Il a échoué d’un fil. Il a cousu un jeu heureux, un rugby de preux, un bel ouvrage à la Villepreux. Les gredins de gradins ont chanté La Marseillaise avec une fière coloration lyonnaise. La clameur était à la hauteur. Devant pareil rugby, j’ôte mon képi.

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