samedi 20 janvier 2024

Amélie mélo

La causerie du prince traînait en longueur un indicible ennui. Le numéro de cirque s’apparentait à l’artifice d’un satisfecit. Une citation de Georges Braque aurait suffi: “ La règle corrige l’émotion “. A l’heure où Amélie mélo s’embrouillaient les pinceaux, le héros d’estrade jouait avec son propre écho. Audace, Action, Aifficacite. Triple A. Notation d’excellence de la nation. Triple A tiré par les cheveux. Mais joyeux, contagieux. Sauf que La Tour Eiffel chancelle. On marche sur la tête. Darmanin est dégradé au rang de vulgaire Darminus. Le remaniement des armes l’a meurtri. Il subit de plein fouet la gloire de Gaby. Il souffre du supplice de Tantattal. Où sont les caméras ? Geraldo est viré du champ. Bruno, dont on ignore de quel patelin il est le maire, soigne un masque hiératique de vétéran de gouvernement. C’est le prof principal de la classe, à droite de l’estrade. Engagés, les ministres le sont. Engagé, comme un diagnostic vital. Avec un mental de menteur, Manu se fabrique une légitimité de commentateur. Il se tait sur la dette abyssale. Il a horreur des gestionnaires. Il collectionne les ministres révolutionnaires. Lui, au moins, connaît la vraie date de la Révolution française : 2017. Il introduit le bleu blanc rouge de travail au collège. Les couplets xénophobes de La Marseillaise sont réhabilités. Il invente l’Etat compagnon, l’Etat aide-soignant qui accompagne l’ultime instant des mourants de la nation. L’oisiveté mène les émeutiers par le bout du nez. L’ennui provoque l’incendie. Hier pourtant personne n’a saccagé la salle des fêtes du palais. On s’est endormi avant l’extinction des lustres au plafond. L’enquête diligentée sur l’armoire de Benalla ? Toujours rien.

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