mercredi 20 mars 2024

Je n'ai violé personne

Je confesse une négligence au soir de mon existence : personne, ni femme, ni homme, ni transsexuel, n’ont abusé de moi ; bizarrement, je n’ai violé ni jolie jeune fille, ni séduisante beauté mûre. Oui, à l’occasion, je choque un verre d’alcool avec Carole, sans pour autant l’étourdir d’un médicament qui l’endort. Je me repens un peu de pareille désinvolture. J’irais bien consulter le toubib, à côté de la boutique de kebabs, pour qu’il interroge ma normalité défaillante, questionne une conduite contre-nature. Oui, je lui dirais que j’en suis resté à Brassens, à sa chansonnette, en toute innocence. « Quand je pense à Fernande, je bande, je bande ». Mais j’ai bien conscience que ce n’est pas suffisant pour jouir de la pleine santé des gens de mon temps, que je suis loin du compte pour appartenir au cercle bien-pensant de la raison déviante.

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