samedi 19 avril 2025
Marie-Madeleine de la Ville l'Evêque
Quand je franchis aujourd’hui le seuil d’une église, je me sens emprunté, inexpert à déchiffrer les signes d’hospitalité, infoutu de retrouver mes marques, inapte à m’agenouiller sur les prie-Dieu disparus. J’appartiens à la paroisse Sainte Marie-Madeleine de la Ville l’Evêque. La nef est une zone de transit, un hall des cent pas, le lobby saturé de l’auberge de Dieu. Sur les tourniquets, la piété est encasernée dans de la bande dessinée. Les cartes postales ont chassé les ouvrages de théologie. En revanche, on hèle l’historien d’art, le fidèle universitaire, à chaque recoin de pierre. On lui fourgue maints placards érudits à la gloire de l’édifice reconstruit. On explique pourquoi et comment sur les lieux d’une foi. Dieu est dans l’escalier. Il revient de suite. Je ne me sens plus très bien dans la communion des saints. Je sors. Au loin, j’aperçois la garnison des parlementaires, le cantonnement des zélotes de la parlote, le palais du blabla et des lois scélérates.
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