mardi 24 mars 2009
Plan à tiroirs
A la soviétique, à la de Gaulle, les plans quinquennaux, septennaux, appartiennent au musée des vieilleries. Notre bon commissariat au plan n'a pas survécu à la folie du court terme. Le krach a fait fuir les libéraux comme une poignée de moineaux. Dans la hâte, le mât du capitalisme fait l'objet de maints rafistolages. La grande suspicion financière a stoppé net la circulation de monnaie. Les plans de sauvetage sont échafaudés à la sauvette. Ils colmatent les brèches, parent au plus pressé. Les milliards se noient dans des trous noirs. Les banques se sont intoxiquées à respirer l'air ambiant d'un argent trop facile. Des volutes de fumée financière font écran sur la vérité des âmes cupides. On fait des plans comme on récite des prières. Les gouvernants du monde égrènent leur chapelet de bonnes intentions. La crise boit les dollars comme un buvard. Trop de plans nuisent à l'ordre et à la rigueur. Jadis, les professeurs de composition française sanctionnaient à l'encre rouge ce qu'ils qualifiaient avec mépris de "plan à tiroirs".
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