Le président admoneste les banquiers. A première vue, il ne souffre d'aucune séquelle de son petit vertige de juillet. Dans la rue, les gens ont toujours des colliers dans les oreilles, et non pas des os dans les narines comme certaines peuplades amérindiennes. Ces fils qui pendouillent communiquent avec l'urgence urbaine. Le président emprunte à l'Histoire de France deux de ses anciens premiers ministres. Il leur confie le soin de réfléchir à la manière la moins bête d'accroître la dette. Les automobiles foncent toujours allègrement sur les piétons des bandes passantes. Le parti socialiste ne se lasse jamais de parler, d'écrire et de s'invectiver. Il multiplie ses identités comme ses universités d'été. Il est passé du côté du virtuel. Il est bien tard pour enrayer l'épidémie d'avatars.
Les traders sont considérés comme des tueurs de lien social. Ils sont désignés à la vindicte populaire. La finance entre dans l'ère punitive. Il est pourtant prématuré de parler de glaciation. Beigbeder bégaie un nouvel opus autofictif. Obama s'abîme les mains à vouloir réformer le système de santé américain. Obama n'a pas de Cap Nègre pour passer ses vacances.
La grippe A n'en est qu'à ses débuts. Nul besoin de plan B pour la juguler. On est bien préparé. Reste à guérir tous les maux de l'alphabet qui endeuillent la planète. Le fils d'Audiard parle de son film comme s'il avait passé son bac.
A nouveau, on fait la queue à la poste en quête d'un recommandé. L'ascenseur de l'immeuble est en panne. Les poubelles sont pleines à craquer. Les uns et les autres, on se souhaite "joyeuse rentrée". C'est juste un petit coup de pouce aux voeux de bonne année qui depuis janvier traînent un peu pour se réaliser.
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