vendredi 18 septembre 2009

RaBachelot

La précaution est le service après-vente de la peur. La menace du péril grippal impose un retour aux fondamentaux sanitaires. Il faut lire et relire la charte constitutionnelle, redoubler d'attention, s'imprégner du bon principe de précaution. Il convient de se laver les mains longuement et patiemment, penser aussi à éplucher cinq fois ses fruits et légumes avant de parler de pandémie. Roselyne Bachelot ne se rabiboche pas seulement avec Philippe de Villiers, dans les parages de l'Atlantique. Car au-delà des arrière-pensées régionales, la ministre sait panser les plaies avec des mots, parler avec suavité comme on suce un bonbon. Elle endosse sa blouse blanche de pharmacienne et prescrit l'état d'alerte. Elle rabâche sa leçon de précaution. Au fond de la classe, tel ou tel mandarin rêvasse, se fiche comme d'une guigne des impérieuses recommandations, raille les vains vaccins. Le corps médical est divisé sur la nature du mal. La ministre de la grippe martèle son message à coups de clairon, recommence sa démonstration avec application. "RaBachelot" fait les gros yeux. La praticienne de santé ne s'affiche plus en rose baiser.

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