jeudi 5 mars 2015

Le bon pain

Dans la bonne humeur d'une cantine de séminaire, Jean-Luc S. est un scénariste, triste et causeur. Il apprécie que je remplisse bien son calice de vin de Saint-Pourçain. A ses voisins d'appétit, il confesse le secret d'un nombril: "Je voulais être Joyce, punto e basta !".
Aujourd'hui le gaillard pose sa veste de cuir. Le massif plumitif abandonne sa grande gueule de leader syndicaliste. Il écrit une vie d'Arletty qu'il dédie à Laetitia Casta, l'adorable ragazza.
L'actrice s'approprie la gouaille exquise de fille de blanchisseuse. Elle est effrontée comme il sied à sa beauté. Les joues de l'enfance sont ses dents de la chance.
Jean-Luc S. a fait le job sans le coup de main de Joyce. Avec de la bouteille, désormais du métier, il s'est résigné à signer de son nom magnifié. Il s'appelle Seigle comme le bon pain.

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