A côté, maman mastiquait machinalement les aliments. Ce claquement de mâchoires m'agaçait comme tout mouvement mécanique des hommes. Le noir devoir dictait sa volonté au venimeux plaisir.
Papa, au doux sourire, mangeait soigneusement, calfeutré dans son for intérieur. Son silence, troué parfois d'une fulgurance sauvage, s'accordait à merveille aux voyages immédiats de mon imagination. Il n'y a plus de repas, il n'y a plus de papa. Reste la prière cramponnée à la terre. Ressuscitent les images d'hier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire