Il y
a des hauts et des bas. Les cols sont fermés comme des bouilles renfrognées. La
neige a enseveli les derniers coloris. Le cliquetis des bennes ponctue les
étendues souveraines. J’ai passé Les
Demoiselles Coiffées, quitté Gap, serpenté, cheminé sur l’asphalte
entaillé, derrière une coalition de dos ronds, derrière une dénégation de
camions de route Napoléon.
Pas
de bêtes féroces au Val d’Allos. A Pra Loup, je gare mes quatre roues avec un
zèle ustensilaire. Les mélèzes sont des banderilles grises sur les flancs des
massifs. D’abondance, un sang blanc coule vers la Durance.
Notre
cellule de moine est d’un merdique patrimoine. Réfectoire braillard de mauvais
verres à boire. L’intime intériorité patine dans une gargote sans âme.
J’ouvre une parenthèse, au milieu des mélèzes. Du vaste ratage, je sauve l’instant suave. Je bivouaque au soleil téméraire du Clos du Serre. Je songe à Lagarce, grand gars des lettres françaises, renégat de race : « C’était un peu mélancolique comme toutes les fêtes réussies » (Journal, tome 1, page 280, Les Solitaires Intempestifs, 2007). Il a suffi d’une éclaircie. Fred. C’est le petit nom du livre à faire. Fred for ever. Fred for Rêveur. C’est décidé.
J’ouvre une parenthèse, au milieu des mélèzes. Du vaste ratage, je sauve l’instant suave. Je bivouaque au soleil téméraire du Clos du Serre. Je songe à Lagarce, grand gars des lettres françaises, renégat de race : « C’était un peu mélancolique comme toutes les fêtes réussies » (Journal, tome 1, page 280, Les Solitaires Intempestifs, 2007). Il a suffi d’une éclaircie. Fred. C’est le petit nom du livre à faire. Fred for ever. Fred for Rêveur. C’est décidé.
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