dimanche 11 mars 2018

Maculés d'un sang morose

Les gredins de gradins agitent des fanions aux couleurs de la nation. Camara fend l’invincible armada. Camara reste droit comme un mât. Grosso slalome en desperado. C’est un rugby empêché, entravé, contrarié. Avec nos quinze quintaux, on définit une ligne Maginot, sans magie mais veto, un espace de statu quo.
On n’avance ni ne recule. On pousse, on ne cède pas d’un pouce. Nos touches sont floues. Nos piliers sont pénalisés. Machenaud botte entre les poteaux. Les tribunes à pardessus sont coloriées de faciès rougeauds. On s’exalte des bastonnades de Bastareaud. Notre grande asperge edouard-philipparde cause avec un Laporte goguenard.
Les Anglais marquent un vrai essai. Mais les maillots blancs du Quinze de la Rose sont maculés d’un sang morose. On a gagné à la hache sans le moindre panache. Rien d’historique, mais un rugby qui balbutie, plein de hics.

Aucun commentaire: