lundi 5 janvier 2009
L'autodafé des autos
A chaque Nouvel An, les casseurs de chrome s'en donnent à coeur joie. La cérémonie des automobiles incendiées tient du rituel festif. Des bandes de gosses sacrifient les voitures que leurs parents ne veulent plus acheter. Dans le même temps, l'auto figure au premier rang des victimes de la récession économique. Déjà singulièrement chahutée par les chantres du développement durable, la bagnole ne roule plus très rond. A se demander si le braillard Paris/Dakar ne constitue pas une survivance anachronique, une arriération ringarde. Au-delà de l'autodafé annuel des autos, on assiste à la noyade emblématique d'une industrie, à l'obsolescence inexorable d'un mode de vie.
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