mercredi 21 janvier 2009
Le besoin de croire
Obama veut "réinventer l'Amérique". Sarkozy souhaite "reconstruire le capitalisme". Rien de moins. Les nouveaux chefs d'Etat n'ont pas froid aux yeux. Ces hommes jeunes retroussent leurs manches, endossent les mêmes tuniques d'ambitieux bâtisseurs. Ils s'approprient "l'optimisme de la volonté", cher au philosophe marxiste Antonio Gramsci. Or, dans le même temps, ils font une croix sur "le pessimisme de l'intelligence". Après la liesse populaire et les rodomontades verbales, sonnera l'heure de la raison d'Etat. Le besoin de croire des foules a déserté le champ religieux pour investir la sphère politique. A vrai dire, les deux ne sont guère dissociables, malgré la piété des discours de laïcité. La foi règne sans partage sur les opinions publiques. Au royaume des sciences politiques, les croyances sont tenaces. L'espérance en un monde meilleur voile tout regard critique.
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