On fonce vers l'élection, tombeau ouvert, les yeux bandés, les urnes vides. L'Europe redoute la grandeur. Hitler et Napoléon - un autre couple franco-allemand - ont traumatisé les chairs, intimidé les mémoires. Avec l'apaisement, l'Europe s'est cantonnée à l'insignifiant, s'est choisie un profil d'ectoplasme politique. Elle s'expose à la routine d'un droit de voter dont l'usage précautionneux renvoie à l'ennui des vieilles démocraties.
mercredi 13 mai 2009
Ectoplasme
On fonce vers l'élection en regardant ailleurs. L'Europe est le cadet de nos soucis. Les peuples savent bien que l'Europe pèse peu, passe à côté de la vie des gens de peu. Ils n'ont d'horizon que la proximité de leur destin, le paysage local d'un labeur quotidien. Pour nous autres Français, Bruxelles est une cité désincarnée, un magma de bureaux en vase clos, une sorte de super-capitale administrative et punitive, une doublure de Paris sans autre légitimité qu'un pareil mépris des terroirs.
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