Il n'est pas facile de s'extraire du séduisant ouvrage, de quitter Flaubert, les arpenteurs de la Terre et autres inventeurs de savoirs. A Philippe Descola, Michel Serres emprunte la typologie des quatre visions du monde qui peuplent l'imaginaire des hommes, qui saturent leur conscience. Il croise le dissocié avec la dextérité du geste jardinier. Il rafistole un homme que ses frustes idées mutilent. En nous, meurtris du découpage naturaliste, prisonniers du dualisme sujet/objet, subsistent les prestiges du vitalisme animiste, les vertiges du totémisme animal et les miracles de l'analogisme, d'un réel cousu de relationnel. De fait, nous sommes frères. Avec bêtes et plantes. Avec la Terre entière. Inutile, entre nous, de revendiquer le truchement d'une morale. Nous sommes frères, par delà le droit.
lundi 11 mai 2009
Lire, relire
S'approprier un livre, c'est le lire, le relire jusqu'à la lie, jusqu'à plus soif. Scarifier les pages. Solliciter les ressources de sa tête. Eprouver son corps au contact du texte. Car "Ecrivains, savants et philosophes font le tour du monde" chemine en soi comme un feu de joie. Il célèbre les noces de l'homme et de la nature, les accordailles du monde et des civilisations.
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