jeudi 14 mai 2009
Pierrot
Revu "Pierrot le fou". A la nième fois, je remarque que le film est bicolore, rouge et bleu. Ferdinand est ivre d'azur au point de se colorier le visage des reflets de la mer. Anna Karina est rouge de désir. Elle s'empourpre au dancing de la marquise. Juste à l'instant où Belmondo se vêt d'une chemise couleur de garance. Il y a du sang quelque part. La poésie éclate à la figure de Ferdinand. Rimbaud est un paradis perdu. Avant le dernier verre, avant les lointains soirs au Harrar. Au bout de toutes les couleurs, en toute fin d'arc en ciel, il y a le blanc de l'oeil de Pierrot, il y a le matin blême des vieux clowns.
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