En cette période de longue disette, le même Etat dispendieux libère les jeux d'argent sur Internet. C'est une pédagogie de la gabegie. Les gens se serrent la ceinture. Ils se saignent pour boucler les fins de mois. Ils empruntent pour subvenir à leurs besoins élémentaires. La machinerie du désir fonctionne à plein pour qu'ils consomment davantage, histoire de ragaillardir une demande défaillante.
Or, dans le même temps, l'Etat désinvolte les encourage à jouer avec l'argent, à parier sur Internet comme on se distrait avec des allumettes, à imiter les fringants traders qui anéantissent des sommes folles d'un revers de clic.
L'Etat cynique substitue à la dureté du réel, l'imaginaire du rêve, l'insouciance de casino, le paradis artificiel des addictions. Devant pareille indécence, on se pince. Précisément, on croit rêver ! Les princes modernes périront d'un surcroît de morgue à l'endroit du peuple.
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