samedi 27 février 2016

La mauvaise chute

Les paysans ne sont pas des migrants. Les migrants ne sont pas des mendiants. Les mendiants ne sont pas des chenapans. Le déclassement hante une humanité qui à elle-même se ment. La colère naît d'être mal nommé. L'exaspération est l'expression d'une déconsidération.
Notre nation se dégrade, abdique une volonté, s'égare sans but, ni cap, ni capitaine. Une nation sans but craint la mauvaise chute. La peur de tomber définit le malaise d'une société. La vieille nation redoute de finir sur la paille.
Dans les palais présidentiels, on regarde le ciel électoral. La tambouille est l'horizon, la stratégie d'évitement des bouillons. Le quinquennat se borne à satisfaire les fonctionnaires d'Etat. On jette l'argent par les fenêtres des ministères. On vote la loi de l'entre soi.
Les postures guerrières et les attitudes de matamore policières masquent une faillite économique, un déficit monétaire. La dégringolade d'une nation interdit la rigolade de l'inaction.
L'héritière n'est plus riche que de ses avoirs testamentaires. Elle se recroqueville sur ses précieux biens de famille. Elle s'arc-boute ainsi au seul but de garder un fauteuil emblématique au Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Une nation sans joie est aux abois. Elle marchande ses soldats contre des comptes non soldés. Elle a déserté le champ économique. Elle fait la fière sur les théâtres militaires. L'armée, même dépréciée, est désormais une monnaie de substitution, de la roupie de sansonnet pour temps de trahison.



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