jeudi 5 mai 2016

Le syndrome Dalida

Les candidats s’annoncent en rang d’oignons dans la foire au blabla, comme des premiers communiants, comme de primaires communicants.
La candidature proclamée est une posture de visibilité. Jadis les starlettes de cinéma se trituraient les veines, pas pour de vrai, simulaient un suicide aux barbituriques pour sortir de l’anonymat ou pour forcer une notoriété enlisée. Dalida fut de celles-là. La politique se calque sur le spectacle. Sous de Gaulle imperator, Mitterrand imagina un faux attentat, avenue de l’Observatoire. Le grossier maquillage était destiné à requinquer une gloire qui tardait à s’épanouir.
Aujourd’hui la rubrique faits divers se passe des suicides ratés et des crimes d’opérette. Elle se concentre sur la soif de bonne opinion des petits chefs de faction. La course à la primaire en constitue le terrain privilégié, le lieu d’exposition solaire. On observe de minuscules planètes qui gravitent autour d’une même étoile de sheriff. Il n’est pas sûr qu’elles soient toutes respirables.

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