Macron
dispose désormais de la légitimité de tapoter la joue de ses aînés. Il se venge
sans délai des suspectes privautés du dernier locataire de l’Elysée. La caresse
de nuque du 8 Mai a ranimé sa niaque. Dès lors, Macron se libère d’une réserve
de gentil junior. Il passe en revue le cercle d’une vieille garde chenue. Il
dégrade du regard. Bayrou est giflé sur l’oreille décollée ; Collomb est
empoigné aux épaules, secoué comme un prunier ; Ferrand fait l’objet d’une
bourrade sur l’omoplate. Macron leur pince le menton avec un aplomb de chef
divisionnaire. Cette forme de majesté est un pied de nez.
L’observation
des papouilles de palais instruit sur le déroulement de la bataille électorale.
Le décryptage des attouchements de primates républicains nécessite une scrupuleuse
attention de politologue averti.
La
gourmandise de Macron à palper la joue de son quarteron de vieux tromblons
signale une réactivité de guerrier revanchard. Il se souvient des petites
humiliations de stagiaire de gouvernement. Il inverse le rapport de forces, se
saisit de l’autorité mordante d’ordonnance, s’octroie le droit d’affectueuse
fessée.
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