lundi 16 octobre 2017

Comme d'autres parlent du nez

Il parle d’un(e) aparté comme d’une tasse de thé. La parité a besoin d’un coup de pouce. Il féminise les mots, maintient que « bordel » est populaire plus que vulgaire. Dans les contrées refoulées d’une nation à « passion triste » – merci Spinoza -, il traîne ses manières et tournures de petit minet déterminé. Chirac aurait dit « roquet ».
Il est cassant faute d’être fracassant. Il pâtit d’un manque d’empathie. Une ostentatoire « fraternité » trône à sa droite. Frère Emmanuel en rajoute dans le signe extérieur de bon cœur.
Aucune question ne lui nuit puisqu’elle occasionne la démonstration d’une brillante vélocité d’esprit. Ce Macron des autocars est digne des prouesses cérébrales du déjà jeune Giscard. Il a réponse à tout, s’approprie les meilleurs mots, les balade dans des phrases fourre-tout. Il est autoritaire comme un grand frère arguant d’un droit d’aînesse héréditaire. Sur sa table de travail, Gide et Malraux se laissent photographier comme des starlettes négligemment effeuillées.
De Jean Guéhenno, André Gide disait : « Il parle du cœur comme d’autres parlent du nez ». Virage sur l’aile. La paraphrase est tentante : « Macron parle des investisseurs comme d’autres parlent du nez ».

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