L’Etat
vibrionne d’un mouvement macronien. La « céessegeai » grimpe au ciel.
Tollé citoyen. La taxe est une souffrance comme l’imposition d’une brutale main
d’ostéopathe sur un nerf de la chair. On dit aussi « nerf de la
guerre ». L’Etat calme le jeu, cautérise une cicatrice. Il panse. Il pense
à compenser.
Les
trois-quarts des écorchés ne seront pas assujettis à la taxe de logis. La
feuille de labeur sera déchargée de cotisations de mutuel bon cœur.
Depuis
sa création par Rocard, l’inspecteur des finances, la « céessegeai »
est un oiseau-impôt d’envol aisé. Elle jouit d’un taux propulsé. La hausse est
dans ses gênes. Ce qui contrarie même les classes moyennes, cette grande
famille nombreuse d’une nation « passionnément triste ».
D’où
la fine stratégie de la contrepartie. Même les débonnaires fonctionnaires, sans
embarras de chômage, auront droit à un dédommagement de
« céessegeai » augmentée.
J’ai
l’impression de figurer parmi les derniers idiots de village. Mais pourquoi
diable accroître une taxe dont les dégâts sociaux imposent immédiatement d’en
neutraliser l’effet par la suppression d’autres prélèvements ? Bougisme
fiscal et statu quo se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Tout se passe
comme si le choix du compliqué (« pensée complexe » du président)
prévalait sur la simplicité.
On
célèbre une caricature de « made in France ». La confection d’usine à
gaz est une spécialité nationale. Elle comble d’aise une technocratie inventive
en tracasseries. J’aimerais
baptiser cette chronique « Les talents compensés ». Dans la vieille
Athènes, le talent mesurait un poids d’argent.
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