vendredi 26 juillet 2024

Fragments d'un sentiment

Une revue littéraire, digne de cette épithète, est une denrée exotique, devenue rare, une espèce presque disparue, qui a déserté les rues de nos imaginaires. Patrick Wagner, la cheville ouvrière de Livr’arbitres, ne se résigne pas à l’ère glaciaire des belles lettres. Dans son numéro d’été consacré à Raymond Abellio, il propose un somptueux sommaire composé d’un bouquet d’écrivains de fier artisanat : Madame de Sévigné, Céline, Pessoa, Kundera, Descartes, Chesterton, Hermann Hesse, Nicolas Berdiaev, Gustav Roud, Xavier de Maistre, Joseph Kessel, Jacques Lacarrière, Guy Goffette. Je m’honore d’y figurer dans la rubrique « Plaisirs Solittéraires ». Anthony Marinier évoque en une dizaine de lignes « Fragments d’un sentiment », un livre testamentaire sur la littérature vécue comme une fêlure. En peu de mots, il dit l’essentiel, il fait écho à ma définition lapidaire du style : « Une manière d’être seul ».

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