mardi 18 février 2025

Il embrasse bien

Le bilan, il faut le faire, avant de partir. Macron boucle sa valise, fourre les deux trois chemises des deux mandats. Elle ferme facile. Point fort d’inventaire : il embrasse bien. Macron est affectueux, comme un tueur, sur les marches du perron quand il fait les honneurs. Il est le champion de l’accolade, de la bourrade dans le dos, de la caresse de hanche, de la cajolerie de selfie. Deuxième point fort : il marche sur la tête, en virtuose, se déplace sur les mains, chemine sur les eaux en scooter. La politique déambulatoire s’est sophistiquée depuis les origines du mouvement marcheur. Du porte à porte inaugural des virées d’immeuble jusqu’aux itinéraires mémoriels où il expose sa figure théâtrale. A mesure qu’il bouge, pas à pas, il détraque l’Etat, qui l’imite et pareillement marche sur la tête. On fait des pointes à quatre premiers ministres dans l’année. Vance tance l’Alliance, la France, ses manquements, ses insuffisances, ses fautes de gouvernance. L’Europe rougit, regarde ses petits souliers, grondée par le maître. On se tait devant l’insécurité. On se terre devant l’arbitraire. On laisse moisir un écrivain français dans une geôle d’Algérie. Oui : Il embrasse bien, le président, à défaut de tendre la main à son ressortissant.

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