dimanche 9 février 2025
Point barre
La joute exige une dureté, réclame une férocité, requiert une fausse immobilité des mêlées, joue contre joue. La masse musculaire d’Atonio ploie sous la pression d’Albion, plus guerrière dans l’action, suivant une loi de pesanteur pour laquelle s’agenouille un hiératique soldat de plaine à barbe égyptienne.
Trop d’en-avant dans le jeu. Comme trop d’en même temps dans le pays. Approximations réciproques d’une nation. Jalibert ne plaque pas. Jalibert se donne entier à son art, à sa virtuosité. Mais s’abandonne aussi dans l’esquive, s’abîme en sa prière.
Dupont s’étourdit de ses propres chandelles, systématise ses transversales à l’ailier. Penaud erre en géant sur la pelouse à la recherche de champ où précipiter un galop, un galop d’essai. Ramos est écroulé d’une pichenette par le marqueur anglais de la défaite.
On saute en touche, on se rate en passes. Dans une composition française, la maladresse est une faute de la pire espèce. A Twickenham, l’âme a déserté nos hommes.
Il faut varier les figures et cesser, sacré bonsoir, ces transmissions foireuses, ces cloches pathétiques à l’ailier, qui ne révèlent rien d’autre qu’un désarroi criant du jeu de mains. Point barre.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire