mardi 24 novembre 2009

Panthéon

De par sa fonction, Nicolas Sarkozy représente la Nation. Il incarne une volonté générale. A ce titre, il lui appartient de se hisser au-dessus des intérêts particuliers. En théorie. C'est pourquoi il me semble malvenu d'exiger qu'il partage nécessairement les idées d'un écrivain, Albert Camus, dont il a exprimé l'intention de transférer la dépouille au Panthéon.
A suivre l'argumentaire de M. Onfray (Le Monde daté du 25 novembre), on peut s'interroger sur les limites requises de la légitimité présidentielle pour exercer pareil choix. Pourquoi s'arrêter en chemin à la seule parenté idéologique ? En bonne logique, le chef de l'Etat, en plus des idées de l'homme, du citoyen, de l'artiste Albert Camus, devrait aussi jouir du même statut d'écrivain reconnu, voire faire valoir le prestige d'un prix Nobel, pour justifier son initiative et décider d'égal à égal.

Aucun commentaire: