mercredi 2 décembre 2009
Gants blancs
J'ignore s'il convient de se fier aux apparences. Reste que les postures d'Obama ne me plaisent pas. Obamarre. Le président américain pontifie à l'excès, surjoue la dignité. Il donne l'impression d'un orateur en gants blancs. Il exploite sa sveltesse physique pour mieux imposer sa droiture morale. Je n'aime pas Barack Obama comme je ne raffolais pas naguère de Julien Clerc, ce gentil rebelle aux mièvres chansonnettes. Ils se ressemblent dans un certain conformisme de "la belle âme", une sorte d'académisme des bons sentiments. Leurs prestations de gendre idéal, leurs profils exemplaires de "gars bien", sans autre originalité qu'une consensuelle séduction, m'ont toujours paru suspects. A cet égard, même Albert Camus, un autre prix Nobel qui défraie la chronique ces jours-ci, à qui l'on a tant reproché ses attitudes de parfait petit boursier et ses bonnes manières d'écrivain modèle, semble plus libre d'exprimer une vérité, une fêlure, une fantaisie.
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