Suffoquée, révoltée par ce geste d'ostracisme, à connotation xénophobe, voire raciste, mon épouse sort de ses gonds, explique haut et fort qu'elle ne porte ni voile religieux, ni burqa, que son visage est ceint d'un banal fichu laïc qui laisse parfaitement identifier sa personne. Bref, la psychose des burqas fait déjà des ravages auprès des petits blancs bureaucrates. Tout couvre-chef est désormais suspect. La banalisation de la bêtise raciste est à l'oeuvre dans une société aveuglément sécuritaire.
mercredi 23 décembre 2009
Burqa
Agence Société Générale, rue du Havre, onze heures du matin, 23 décembre, quartier des grands magasins. Mon épouse est postée devant le distributeur automatique de la banque. Rituel du plein d'espèces à l'approche de Noël. La machine rechigne, la machine est en panne. Mon épouse décide alors de s'adresser directement au guichet de l'établissement. Elle s'introduit dans le sas qui donne accès à la banque, après vérification des clients. Elle a couvert sa tête d'un fichu de laine jaune qui cache la toilette matinale de ses cheveux. Ce foulard qui dessine parfaitement l'ovale du visage fait voir rouge le préposé à l'ouverture de la porte. L'homme fait signe qu'il est exclu de pénétrer dans la banque avec ce bout de tissu sur la tête.
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