Dans ce vertige de toupie, on observe, de face, plein écran, l'homme giflé par la matière inerte. C'est un mannequin sans vie, une chose inanimée, réduite à rien, au même destin muet que le meurtrier pilier. La fulgurance de la séquence fait voir l'humble condition humaine, sentir son extrême précarité, toucher son exacte limite. La mort tue net, proprement, dans un bref mouvement, comme un enfant se distrait avec cruauté, sans perception du mal.
La télévision, en plan fixe, montre l'homme dans son indigente finitude de chair. C'est une image de soi, du froid cadavre jamais loin, qui agrippe le regard. C'est un choc de rétine devant l'expéditif travail de routine, travail de bourreau, travail exécuté d'une traite.
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