lundi 28 février 2011

Le colonel criminel

L'Amérique et ses alliés s'ingénièrent à débusquer en Irak d'introuvables armes de destruction massive. Une guerre illégitime s'ensuivit. L'exportation de la démocratie en terre hérétique justifia d'avance les morts en nombre d'une population innocente. La Lybie de Khadafi dispose bel et bien d'armes de liquidation à grande échelle. Le fou de Tripoli les expérimente à l'envi. Il exhorte même à leur libre service, jette son peuple dans la guerre civile. En comparaison, l'ancien diable de Bagdad, Saddam Hussein, fait aujourd'hui figure de premier communiant. Les horreurs de Lybie excèdent les exactions de Mésopotamie.
Or l'Occident reste les bras croisés. Il ne délie sa langue que pour prononcer le mot "inacceptable". Le maigre adjectif, utilisé à longueur de déclarations diplomatiques, n'est destiné qu'à exprimer une timide réprobation. L'Onu parle, parlemente, temporise. Pétrole et hordes migratoires bâillonnent la parole de l'Europe. Bref, le colonel criminel ne terrorise pas seulement son peuple. Il braque son arme sur la communauté internationale.

Aucun commentaire: