mercredi 4 septembre 2013

La jeune fille et la mort

La femme s'obstine à la vie, s'agrippe au vide. L'homme cède au vertige, lâche la cordée. L'homme dévisse en bon fils. Les statistiques observent les visages comme des moyennes. Elles crayonnent une courbe des décès. Elles confirment la psychologie des sexes. La femme vit plus vieille, meurt à pas d'heure.
Aucune sociologie n'explique sa longévité, fille de la ténacité. La physiologie n'instruit pas davantage. La femme se donne peu la mort à comparaison de l'homme. Elle se cramponne à la vie jusqu'à son dernier pli.
La femme force le destin, n'abandonne pas son bien. Elle presse son sac et ses années contre son corps cassé, méprise la menace du temps, dédaigne l'outrage de malfrat. La jeune fille regarde la mort, lui donne du fil à retordre.

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