C’est un athlète
qui plaît à l’esthète. Le Suisse condescend au grand tennis. Avec agilité de
tigre, vitesse et paresse, souplesse élastique, majesté de fauve. Le tennis
varie les délices. On passe d’un tennis de grâce à un tennis tenace. De Federer
à l’Ibère. Ils s’observent dans la diagonale des balles. Dans une lueur de
cirque, Nadal est machinal. Il cogne, expédie une besogne. Federer est solaire.
La beauté de jeu appartient à l’éternité du geste somptueux. L’homme de
raquette impose une souveraine élégance de silhouette. Federer n’a pas perdu sa
fureur. Son tennis claque comme une fulgurante évidence. Dans l’isoloir d’un
dimanche d’hiver, il y a deux bulletins couleur d’espoir: je choisis la
splendeur d’un revers, la joie d’un coup droit. Hier après-midi, j’ai rêvé que
Federer gagnait l’Open d’Australie.
dimanche 29 janvier 2017
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