jeudi 13 novembre 2008
Corps échoués
La nuit est jaune d'une lumière épaisse. Les premiers sons du jour éveillent les vagabonds. Ils jonchent le luisant macadam comme des feuilles d'automne. Sans ramdam, les pauvres se déplument en novembre. Un lent ballet s'ébauche entre cartons et bêtes ébouriffées. Les estafettes foncent dans l'aurore. Les hommes couchés du trottoir, emmitouflés dans une couverture, se sont rangés des voitures. Aux yeux des passants propulsés, les corps échoués sont des sacs de pommes de terre. La disette des regards marque la défaite des premiers phares.
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