Bien distribué sur les étagères, à portée de regard de la ménagère planétaire, Obama est une tête de gondole en or. Derrière le bonheur mécanique des foules, au-delà du rêve américain retapé aux couleurs de la diversité, perce la dureté des temps, se devine la mélancolie des jours. L'Amérique a besoin de croire à un meilleur destin, d'évacuer le quotidien, de penser à autre chose qu'au lendemain. Elle veut croire avec l'énergie du désespoir.
L'Amérique matérialiste tourne le dos au réalisme. Elle s'entiche d'un gendre idéal universel. Un vent de romantisme s'est égaré dans un monde de brutes. Or il n'est pas sûr que le brillant sujet d'Harvard s'y reconnaisse tout à fait. Barack Obama sait les limites de sa seule bonne mine. Il sait que le désarroi l'a fait roi.
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