La vieille femme marche à pas millimétrés. Tête haute malgré les cahots. Elle se cramponne aux choses, à la présence d'un chien, à la mémoire des siens, lointains ou défunts. La journée dégringole, à l'angle des vitres, dans un sillage de carriole. Le moindre bruit provoque le qui-vive. La journée claudique, bascule dans l'impasse. Demain, à l'heure des songes, l'oubli passe l'éponge.
mardi 25 mai 2010
Journée oubliable
On sait que le temps est compté, que la splendeur d'été est acceptée. Eternité d'un corps froissé, cabossé. Visage de parchemin, en première ligne, à bout portant. Seconde après seconde, le chiffon de l'oubli volatilise la craie du regard. On grave sur l'ardoise les non-dits du récit. La lumière désigne la morsure pourpre des arbres. Le ciel stocke du bleu, par pans entiers, sur la largeur du front.
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