lundi 18 février 2013

Le coup du père Josef

Benoît, au faux air de Radzinger, a déréglé l'horlogerie de Saint Pierre. L'évêque de Rome, vieillard cacochyme, lève le camp du Vatican. Il quitte la fête. Il a toute sa tête, toujours bien faite. L'homme de l'universel se résume à son missel.
Le coup du père Josef est une détonation dans le ciel des nations. Le prélat veut le cloître plus que la gloire. Nul n'est moins roi que l'humble Bavarois. Il veut mourir à Colombey, à l'ombre d'une destinée.
Il se dépouille des parures de pouvoir.
"Je cesse d'exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd'hui à midi". C'est la traduction gaullienne du latin papal. La mort volontaire - pardon, la démission de Benoît - rappelle la désarmante  économie de moyens du communiqué gaullien.
Dans sa retraite, ou plutôt sa cachette, Josef comme Charles, jettera des mots sur une page éphémère, griffonnera des prières, loin des regards planétaires.

Aucun commentaire: