vendredi 8 avril 2016

Le nouveau philosophe

Un chef de bande chevauche les plates-bandes. Il chemine à travers les rêveries du pays. La randonnée est son support de pensée. Jésus arpente la Galilée. Mao s’échine à pied. Il marche longuement. La promenade de sainteté légitime l’autorité. Macron sait la leçon. Il chausse ses godillots. Il débloque le mode veille de son aillepad. Le raid de bipède va se poursuivre de bled en bled. L’ange de Bercy apporte la bonne nouvelle à Saint-Denis.
Il ressemble à Boris Vian, plus petit mais rieur comme un gagneur, sans mélancolie slave mais déserteur à sa manière. Boxeur sans poings - ni droite, ni gauche -, il ne prend pas de gants. Il crache sur nos tombes. 
Macron marche, pas tout à fait au hasard, direction le marché. Il marche, marchande en passant. Il séduit les beaux quartiers. Il enseigne la bonne volonté aux ouvriers qu’il trouve illettrés. Il a dénoué sa cravate sans pour autant se dépoitrailler. C’est un nouveau philosophe – Ricoeur sur le CV – qui demande à Béachel d’aller se rhabiller. En cas de panne, sa hotline s’appelle Attali.

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