mercredi 13 avril 2016

Une émeute blanche

La Nuit tombe, ne tient pas Debout. A République, on la revendique. La nuit tombe à pic. Les lampistes d’un monde capitaliste errent sous des lampadaires. Un ministre incognito se masque comme Zorro. La parlote est patriote. On se passe le micro comme on se presserait à Macron. Les vieux rajeunissent, les jeunes rêvassent, on croise Cambadélis. Ils sont cerclés de céhéresses et saturés d’essaimesses. Ils ont des guitares, un bon cœur et du pinard. 
Ce genre d’émeute blanche, de rassemblement festif, est un produit dérivé, un goodies de la manif pour tous. On y vient en famille côtoyer des curés pédophiles. Le lien social disparu se raccommode en attroupement de rue. C’est gentillet, un peu niais, comme l’approche de l’été. On s’étiquète à part dans le convivial de square. La démocratie n’est pas qu’une menterie. Elle s’autorise aussi la songerie.

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