mercredi 22 octobre 2008

Pouvoir de rachat

La société des épargnés s'émeut peu des prisonniers. A la maison d'arrêt de Loos, on peut laisser sa peau, ne pas faire de vieux os. Au pénitencier, les incarcérés sont serrés dans des geôles. Les cellules sont des îles. Pas moyen d'échapper au temps. La mort volontaire d'un homme nous saisit comme un frisson d'automne. Les détenus se pendent en toute saison. Ils s'évadent du dedans. Ils trouent la muraille intérieure. L'incarcéré veille à son pouvoir de rachat. Il reprend sa liberté. Au prix chair. 

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