A dormir debout. Au grand soleil d'une vie achevée, l'homme de la croix fait face, attendant la relève. Foudroyé comme un orme centenaire, déchiqueté par ses ouailles. L'abbé Donissan est mort au confessionnal dans la posture du vif. Mordillé dans sa chair, des chevilles à la tête, des mornes peccadilles qui laissent au paroissien ce teint de linge, ces traces de doigt."Le soleil de Satan est un feu d'artifice tiré un soir d'orage, dans la rafale de l'averse". Bernanos parle de son oeuvre première comme d'un phénomène atmosphérique. C'est un bloc d'abîme anonyme:"J'aime ce livre comme s'il n'était pas de moi".
Bernanos, soixante ans de cimetière au compteur, est misérablement absent des mémoires.
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