lundi 1 mars 2010

Apocalypse

Les menaces nous encerclent. Du ciel et de la terre, nous viennent les périls. Une certaine fièvre tellurique, la colère bleue des océans et la folie furieuse des vents miment la démesure guerrière des hommes. Dans les Caraïbes, au Chili, en Vendée ou ailleurs, les bourrasques de la nature désolent les territoires, meurtrissent les populations, anéantissent leurs ouvrages.
Le savoir des hommes abdique devant le déchaînement des éléments. L'homme de la rue - souvent - évoque la fin des temps. L'homme d'université - parfois -, à l'instar de René Girard, procède à une relecture de l'Apocalypse de Saint Jean ("Achever Clausewitz", Carnets Nord, 2007), y vérifie les concordances avec la modernité.
Les soubresauts de notre petite Terre brouillent les repères de la raison. La complexité des phénomènes naturels brise le consensus scientifique. La raison se cogne à sa définition. La prière des rescapés d'Haïti est psalmodiée comme un réflexe de survie.
Jamais l'alliance de la raison et de la foi, soumise à la méditation de chacun, à l'initiative de Karol Wojtyla et de Josef Radzinger, n'est apparue aussi universelle, aussi proche des préoccupations des hommes de tous les continents, à quelque confession qu'ils appartiennent.

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