Car les écrans qui protègent du réel tel quel, de son bruit de fond sans signification, nous restituent un écho atténué: des visions et des sons. La nuit du numérique enveloppe l'univers, tombe sur le monde comme une frontière infranchissable.
Hollywood fabrique nos hallucinations. Le divertissement colorie nos écrans sans référent. La création du monde - sujet de notre ancienne contemplation - est supplantée par la récréation permanente, le chahut obligatoire de mille et une productions de substitution.
A l'aube d'un numérique à développement durable, la nature - polluée, humiliée, défigurée - est ignorée comme une vieillerie démodée, une survivance analogique. C'est le temps idolâtre des génies du lieu, le culte des apparitions instantanées, la célébration d'un rite polythéiste à la portée du premier clic.
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