Il rabroue les petits malins qui pervertissent le code rituel du bain de foule et ses éclaboussures de main tendue. Or la visibilité rapetisse l'imagination, désenchante le rêve. Elle s'interdit la poésie de l'absence. Elle déboulonne même les statues. Depuis Hegel, relayé par de Gaulle, on sait qu'il n'est de grand homme pour son valet. Le retrait, la réserve, la pudeur, le manque sont des trucs de pouvoir auxquels Sarkozy dédaigne de consentir. Il vit sous la dépendance de la publicité, drogué de visibilité, adonné à l'obscénité de la scène.
Or Dieu lui-même, le roi des rois, s'exempte du monde. Il s'exclut du grand jour. Il tient sa gloire de son invisibilité. Il magnifie l'obscurité des pauvres. C'est une leçon de pouvoir.
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