vendredi 16 avril 2010

Vulcain l'Islandais

C'est un enfant qui joue qui décide du cours du monde. C'est un roi sans divertissement qui s'amuse avec des riens, qui agite quelques cendres. C'est un volcan d'Islande qui nous tire la langue. Il crache de la braise, jette ses raclures dans l'azur. Il vomit les restes enterrés de l'histoire de l'humanité. C'est un cracheur de feu, un personnage de La Strada, un énergumène de foire qui délie ses fers, un ancêtre éructant qui fait pleuvoir ses vieilles dents.
C'est Vulcain le terroriste qui exprime sa nature en mangeant sa progéniture. Il fiche la frousse à nos avions, ronge l'os de leurs carlingues. Ben Laden, l'invisible ennemi, ne serait-il qu'un volcan mal endormi qui se réveille à l'instant ?.
Vulcain l'Islandais a fait peur aux moteurs de l'avion de 7h40. J'ai imprimé mon billet électronique, place réservée 20 C. Les chefs de Roissy ont annulé le vol d'Helsinki de peur qu'il ne dégringole. Sur les images de tous écrans, on voit un gros champignon, aux relents atomiques, qui dérive sur la passive Europe. Vulcain l'Islandais sait dessiner des nuages à grosses joues. Il fait des moustaches sur le ciel des avions. C'est Vulcain l'Islandais, avec sa trogne des mauvais jours, qui commande la manoeuvre.

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