Une heure durant, le dos courbé sur sa machine, le rouleur sans peur a maintenu à distance la meute des poursuivants. Pas question qu'on lui mordille les jarrets. A l'arrivée, écroulé de fatigue, le champion suisse n'a pas lâché le moindre mot au micro vagabond du speaker. Rien à dire, juste reprendre son souffle et ses esprits, s'en tenir aux premiers gestes. Le blond Helvète a ôté son casque de pistard et jeté un regard bref, noyé d'émotion, à l'indiscrète caméra.
On sentait que l'athlète seul mesurait la dimension de son propre courage. L'oeil de France 2 ne faisait pas de tri dans ses images, filmait dans la routine, peinait à se hisser au-delà du témoignage de rétine.
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