L'aliéné et l'infirmier marchandent leur intégrité comme deux boutiquiers en tablier. Le fou s'apprivoise par le truchement du médicament. Il se révolte à mesure qu'on le domestique. Il saisit sa liberté, l'impose au silence létal de l'hôpital, joue son va-tout d'homme fou.
Ces corps de cristal sont des acteurs fulgurants, souverains de démesure, qui empoignent à pleine main leur condition. Ils relèguent les professionnels de la comédie dans leur petite cour de récréation. Ils sont incarcérés dans une hospitalité négociée à longueur de journée. La télévision les dévoile, avec l'obscénité de la pleine santé. Dans programme, il y a "âme". Arte a squatté les couloirs de Sainte Anne, parmi les ombres et les regards d'homme.
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