mardi 20 octobre 2009

La mort

La mort qui frappe en silence, de manière tacite, avec une précision muette, anéantit le miracle d'un visage, l'embrasement d'un sourire, la grâce d'un regard. Sur la pointe des pieds, elle cambriole les corps. Je ne dispose que d'un pâle outil de mélancolie pour retarder l'oubli. La mémoire recompose comme elle peut, ravive le feu d'une vie sous la forme atténuée du souvenir. Une image intérieure s'est fixée en arrière de la conscience, obligeant au recueillement, jusqu'à mon dernier souffle de vivant.

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